Quand la rencontre cogne au lieu de résonner : l’histoire d’un décalage invisible mais profond
“Ce texte est inspiré d’un accompagnement réel, partagé avec l’accord de la personne concernée.”
Une rencontre prometteuse… en apparence
Elle pensait que c’était peut-être le début de quelque chose.
Il était intelligent, cultivé, physicien. Disponible, charmant, un brin théâtral.
Le premier soir, il l’embrasse. Le second, il la revoit. Il envoie des vidéos depuis ses voyages, partage une chanson intitulée “Thinking about you”, glisse des messages affectueux.
Tout semblait se mettre en place rapidement. Peut-être trop.
#Décalage affectif: Dingue???
Le cœur dit non, doucement mais sûrement
Quelque chose se fige en elle.
Elle se replie. Non pas à cause d’un geste déplacé ou d’une parole violente, mais parce que le rythme du lien lui est imposé sans qu’elle puisse respirer.
Elle a besoin de lenteur, de subtilité, d’écoute fine.
Elle ne trouve que des projections, des attentes, des signes d’impatience affective.
Elle finit par écrire. Un message long, sincère, doux.
Elle n’accuse pas. Elle explique.
Elle ne rejette pas. Elle questionne.
Elle ne ferme pas. Elle pose ses limites.
La réponse tombe. Rationnelle. Froide. Invalide.
“Je ne crois pas t’avoir forcée.”
“Tu m’accuses.”
“Tu aurais pu dire les choses autrement.”
“Je ne comprends rien.”
Quand deux mondes émotionnels ne se rencontrent pas
Elle parle depuis le cœur.
Il répond depuis la tête.
Elle dit : “Je ressens un malaise.”
Il entend : “Tu es fautif.”
Elle espère : “Peut-on en parler autrement ?”
Il répond : “Je n’ai rien fait de mal.”
C’est ça, le décalage invisible.
Une incompatibilité de langage émotionnel.
Pas parce que l’un est mauvais.
Mais parce qu’ils ne parlent pas la même langue.
Elle communique en énergie, en rythme, en nuance.
Lui communique en faits, en logique, en défense.
Elle tend la main.
Lui l’interprète comme une gifle.
Et elle choisit de se retirer. Non pas dans la colère. Mais dans la clarté.
“Je ne vais pas continuer à me faire du mal pour être entendue.”
Ce que cette histoire nous enseigne
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Parfois, ce n’est pas la personne qui est toxique. C’est le décalage non conscient entre deux systèmes affectifs.
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Une relation peut sembler “prometteuse” et pourtant nous contracter dès le départ.
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Exprimer un ressenti n’est pas accuser. Et si l’autre l’entend comme une attaque, il ne peut pas créer d’espace de rencontre.
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On peut être intelligent… et émotionnellement analphabète.
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Et parfois, se retirer n’est pas fuir. C’est se choisir.
Ce que je retiens, en tant que thérapeute
Dans mes accompagnements, je rencontre très souvent ce type de dynamique : des femmes lucides, sensibles, puissantes… qui s’adaptent, encore et encore, jusqu’à ce qu’elles n’en puissent plus.
Ce texte est un hommage à leur force tranquille.
Et une invitation, pour chacun, à apprendre à écouter autrement.
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